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Reading: Le récit de l’ivresse de Noé et la malédiction de Canaan
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Torah

Le récit de l’ivresse de Noé et la malédiction de Canaan

Que penser de l'histoire du bazar concernant l'incident de la fête de Noé ?

Charles Atangui
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Le récit de l’ivresse de Noé et de la malédiction de Canaan : Une analyse théologique et linguistique
Le récit de la Genèse 9, 20-29 présente une perplexité et une richesse théologique qui ont suscité des siècles de débats parmi les érudits, les théologiens et les linguistes. Ce passage, situé après le déluge et l’alliance de Noé avec Dieu, raconte l’ivresse de Noé, la transgression de Cham, ainsi que les bénédictions et les malédictions prononcées par la suite sur les fils de Noé. En examinant le texte hébreu, les nuances linguistiques des noms et les implications théologiques, nous pouvons découvrir des couches de sens qui éclairent la signification du passage dans le contexte plus large de la Torah et de l’identité israélite.
Le contexte narratif et les actions de Noé
Le passage commence par décrire Noé comme « un cultivateur du sol » qui fut « le premier à planter une vigne » (Gn 9,20). Ce détail établit que Noé est un pionnier de la viticulture, une activité culturelle et économique importante dans le Proche-Orient ancien. Cependant, le récit change rapidement :  » Il but du vin et s’enivra, et il se découvrit dans sa tente  » (וַיִּתְגַּל בְּתוֹךְ אָהֳלֹה, va-yitgal be-toch ohaloh). Le verbe hébreu וַיִּתְגַּל (va-yitgal), de la racine גלה (galah), signifie « découvrir » ou « révéler », avec souvent des connotations d’exposition ou de vulnérabilité. Dans ce contexte, l’ivresse de Noé conduit à un état d’exposition physique et peut-être morale, préparant le terrain pour les événements qui suivent.
L’expression « dans sa tente » (בְּתוֹךְ אָהֳלֹה, be-toch ohaloh) situe l’incident dans un espace privé, domestique, ce qui accentue la gravité de ce qui se passe. Dans la Bible hébraïque, les tentes symbolisent souvent la famille, l’intimité et la protection (par exemple, Gen. 18:1). La vulnérabilité de Noé dans ce cadre souligne la violation qui se produit lorsque son fils Cham entre en scène.
La transgression de Cham et son ambiguïté
Le texte dit : « Cham, père de Canaan, vit la nudité de son père » (וַיַּרְא חָם אֲבִי כְנַעַן אֵת עֶרְוַת אָבִיו, va-yar Cham avi Kenaan et irvat aviv) et l’a rapporté à ses frères à l’extérieur (Gen. 9:22). L’expression « a vu la nudité de son père » (עֶרְוַת אָבִיו, irvat aviv) est au cœur du débat interprétatif. Le terme hébreu עֶרְוָה (ervah), qui signifie « nudité » ou « honte », a souvent des connotations sexuelles dans la Bible hébraïque, notamment dans Lévitique 18 et 20, où « découvrir la nudité » est un euphémisme pour désigner des relations sexuelles illicites.
Plusieurs interprétations de l’offense de Ham ont été proposées :
La vision littérale: Le péché de Cham peut avoir consisté simplement à regarder le corps exposé de son père, un acte d’irrespect envers un parent, violant le commandement d’honorer son père et sa mère (Ex. 20:12). Dans la culture du Proche-Orient ancien, voir la nudité d’un parent pouvait être considéré comme honteux, surtout si cela était fait avec moquerie ou méchanceté.
Violation sexuelle: Certains spécialistes suggèrent une infraction plus grave, comme le viol homosexuel, en se basant sur les fortes connotations sexuelles de עֶרְוָה dans d’autres textes (par exemple, Lev. 20:13). Cette interprétation n’est toutefois pas étayée par un texte explicite et repose sur des déductions.
Inceste avec la femme de Noé: Lévitique 20:11 stipule que « découvrir la nudité de son père » peut signifier coucher avec sa femme. Si Cham a commis un tel acte, cela expliquerait la sévérité de la malédiction et l’accent mis sur Canaan, le fils de Cham, qui pourrait être issu de cette union. Cette interprétation correspond à la réputation d’immoralité sexuelle des Cananéens dans la tradition israélite (Lev. 18:3-4, 24-30).
Moquerie ou commérage: le fait que Cham ait dit à ses frères  » dehors  » suggère qu’il s’est peut-être moqué de Noé ou qu’il lui a fait honte au lieu de couvrir discrètement la nudité de son père, comme le feront plus tard Sem et Japhet. Le fait de rendre publique la honte de Noé pourrait constituer l’infraction principale. L’ambiguïté du texte permet de multiples lectures, mais ce qui est clair, c’est que l’action de Cham est détestable et justifie une conséquence sévère. L’identification répétée de Cham comme « le père de Canaan » (אֲבִי כְנַעַן, avi Kenaan) préfigure la malédiction sur Canaan et relie l’incident au conflit israélo-cananéen plus large.
La malédiction et les bénédictions
La réponse de Noé à la transgression de Cham est une déclaration de bénédictions et de malédictions sur ses fils et leurs descendants :
La malédiction de Canaan: Noé déclare : « Maudit soit Canaan ; il sera l’esclave des esclaves pour ses frères » (וִיהִי כְנַעַן עֶבֶד לָמוֹ, vi-hi Kenaan eved lamo). La malédiction ne tombe pas sur Ham mais sur son fils Canaan, reflétant l’ancien principe de la responsabilité collective, où une famille ou un clan supporte les conséquences des actions d’un individu. Cette malédiction sert d’explication étiologique à l’assujettissement des Cananéens par les Israélites, comme on le voit dans les récits de conquête ultérieurs (par exemple, Josué 9:23).
La bénédiction de Sem: Noé bénit « l’Éternel, le Dieu de Sem » et déclare : « Que Canaan soit leur esclave » (Gen. 9:26). L’association de YHWH avec Sem suggère une relation d’alliance spéciale, préfigurant l’élection d’Israël, un descendant de Sem, en tant que peuple élu de Dieu.
La bénédiction de Japhet: Noé prie : « Que Dieu agrandisse Japhet » (יַפְתְּ אֱלֹהִים לְיֶפֶת, yaft Elohim le-Yefet), « et qu’il habite dans les tentes de Sem » (וְיִשְׁכֹּן בְּאָהֳלֵי-שֵׁם, ve-yishkon be-ohale Shem). Le verbe יַפְתְּ (yaft), qui signifie « agrandir » ou « étendre », est un jeu de mots sur le nom de Japhet (יֶפֶת, Yefet), qui dérive de la même racine. Ce lien linguistique souligne l’importance des noms dans la Bible hébraïque, où ils reflètent souvent le caractère ou le destin.
L’expression « habiter dans les tentes de Sem » suggère une relation de coopération entre les descendants de Japhet et de Sem, ce qui peut faire penser à l’intégration d’autres nations dans les bénédictions de l’alliance d’Israël. La répétition de la servitude de Canaan à l’égard de Sem et de Japhet renforce l’impact durable de la malédiction.
Signification linguistique des noms
La Bible hébraïque attribue une signification profonde aux noms, les considérant comme des reflets de l’identité, de la destinée ou du dessein divin. Les noms cités dans ce passage ne font pas exception à la règle :
Japhet (יֶפֶת, Yefet): Dérivé de la racine פתה (patah), qui signifie « agrandir » ou « étendre », le nom de Japhet s’aligne sur la bénédiction de Noé, « Que Dieu agrandisse Japhet » Ce jeu de mots met en évidence le thème théologique de la faveur divine et de l’expansion territoriale ou culturelle des descendants de Japhet.
Shem (שֵׁם, Shem): Signifiant  » nom  » ou  » renommée « , le nom de Shem signifie honneur et proéminence. L’association avec YHWH en tant que « Dieu de Sem » souligne l’importance de l’alliance de Sem, indiquant l’importance future des Israélites.
Ham (חָם, Cham): Peut-être lié à la racine signifiant « chaud » ou « tiède », le nom de Cham ne comporte pas le jeu de mots explicite des noms de ses frères, reflétant peut-être son statut diminué après la transgression.
Canaan (כְנַעַן, Kenaan): Le nom peut dériver d’une racine sémitique signifiant « être bas » ou « soumis », préfigurant la malédiction de la servitude. L’accent mis sur Canaan plutôt que sur Cham correspond à la préoccupation de la Torah concernant les Cananéens en tant qu’adversaires d’Israël.
Ces noms ne sont pas de simples étiquettes, mais des repères théologiques qui confèrent au récit des niveaux de signification qui résonnent avec les thèmes plus généraux de la Torah.
Implications théologiques et culturelles
D’un point de vue théologique, Genèse 9:20-29 a plusieurs objectifs. Tout d’abord, il renforce le principe de la responsabilité collective, selon lequel les actions d’une génération affectent la suivante. La malédiction sur Canaan explique l’animosité entre Israélites et Cananéens, décrivant ces derniers comme moralement corrompus et destinés à être soumis (Lév. 18:24-30). Deuxièmement, les bénédictions sur Sem et Japhet établissent un cadre pour la faveur divine, avec les descendants de Sem (Israël) au centre de l’alliance de Dieu et les descendants de Japhet partageant cette bénédiction par association.
D’un point de vue culturel, le passage reflète la perception qu’ont les Israélites des Cananéens, emblématiques de la perversité sexuelle et de la décadence morale. En liant la transgression de Cham à Canaan, le texte justifie la conquête et le déplacement des Cananéens par Israël, en la présentant comme un jugement divin. L’ambiguïté de l’offense de Cham permet au récit de fonctionner comme une étiologie flexible, adaptable à diverses leçons morales et théologiques.
Conclusion
Genèse 9,20-29 est un récit complexe qui mêle art linguistique, profondeur théologique et polémique culturelle. Le texte hébreu, avec ses jeux de mots et son langage euphémique, invite les lecteurs à s’interroger sur la nature de la transgression de Cham et sur les implications des déclarations de Noé. En tant qu’artefact théologique et linguistique, le passage souligne la signification des noms, les conséquences du péché et l’ordre divin des relations humaines. En maudissant Canaan et en bénissant Sem et Japhet, le texte explique non seulement l’inimitié historique entre Israélites et Canaanites, mais projette également une vision de la faveur divine et de la promesse d’alliance pour le peuple élu de Dieu.

Citation puissante

La Bible n’a pas besoin d’être réécrite, mais elle a besoin d’être relue.

James H. Charlesworth
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