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Sujets brûlants

Noël est-il et est-il païen ?

Charles Atangui
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Commençons par une observation quelque peu sombre : Nulle part dans les Saintes Écritures, il ne nous est explicitement demandé de commémorer la naissance du Christ Jésus par une célébration. La Bible ne fournit aucune preuve définitive de la date exacte de cet événement capital, ce qui nous prive d’un fondement scripturaire clair pour une telle pratique. Cette absence de détails est particulièrement frappante si l’on considère la richesse des informations fournies par les Écritures sur d’autres aspects de la vie de Jésus, en particulier sa mort.
Les quatre Évangiles – Matthieu, Marc, Luc et Jean – fournissent chacun des détails précis sur le moment et les circonstances de la crucifixion de Jésus, avec des références à la Pâque et au calendrier juif qui ancrent l’événement dans l’histoire. Par exemple, les récits évangéliques alignent la mort de Jésus sur le 14 Nisan, une date profondément significative dans la tradition juive. En revanche, les récits de la nativité dans Matthieu et Luc, bien que riches en signification théologique, sont particulièrement vagues quant à la date ou à la saison spécifique de la naissance de Jésus. Cette divergence a alimenté des siècles de débats et de spéculations sur les origines de Noël et sa place dans la pratique chrétienne.
L’absence de précision scripturale sur la date de naissance de Jésus contraste fortement avec l’accent mis par les premiers chrétiens sur sa mort et sa résurrection. À la fin du deuxième siècle, le père grec de l’Église Origène (vers 165-264) a exprimé son mépris pour la coutume romaine de célébrer les anniversaires, qu’il considérait comme une pratique païenne enracinée dans l’idolâtrie. Les moqueries d’Origène à l’égard de ces festivités suggèrent que, de son vivant, les communautés chrétiennes n’avaient pas encore adopté une célébration officielle de la naissance de Jésus. Ce contexte historique est essentiel, car il indique que Noël, tel que nous le connaissons, n’était pas une caractéristique du christianisme primitif.
La première discussion connue sur la date de naissance de Jésus est celle de Clément d’Alexandrie (vers 150-215), un théologien égyptien. Dans ses écrits, Clément spécule sur les dates possibles de la nativité, mais ne mentionne pas le 25 décembre. Il propose plutôt des dates liées aux calendriers égyptien ou juif, reflétant ainsi la diversité de la pensée chrétienne primitive sur le sujet. Ce n’est qu’au milieu du quatrième siècle que nous trouvons des preuves que les églises occidentales célèbrent la naissance de Jésus le 25 décembre, tandis que les églises orientales préfèrent le 6 ou le 7 janvier, souvent en conjonction avec la fête de l’Épiphanie. Cette divergence met en évidence le développement progressif et varié de Noël en tant que célébration chrétienne.
Comment les premiers chrétiens en sont-ils arrivés à la date du 25 décembre ? La réponse se trouve dans un mélange fascinant de concepts théologiques juifs et de spéculations chrétiennes primitives. L’Église primitive a adopté une tradition juive, que l’on retrouve dans des textes tels que le Talmud de Babylone (Rosh Hashanah 10b-11a), selon laquelle les événements rédempteurs importants commencent et se terminent souvent à la même date. Cette vision cyclique du temps suggère que la conception et la mort d’un grand personnage peuvent être alignées sur le plan cosmique. S’appuyant sur cette idée, Tertullien (vers 160-220), éminent écrivain chrétien de la première heure, prétendait connaître la date précise de la mort de Jésus – le 25 mars, correspondant au 14 Nisan. Il en déduit que Jésus a été conçu à la même date.
La logique de Tertullien, bien que spéculative, donne un aperçu de l’état d’esprit des premiers chrétiens. Si Jésus a été conçu le 25 mars, une période de gestation de neuf mois placerait sa naissance autour du 25 décembre. Ce calcul, bien que probablement inexact, montre comment les premiers chrétiens cherchaient à ancrer la nativité dans un cadre théologique plutôt que dans des preuves historiques. Il est intéressant de noter que cette datation correspond également à la pratique des premiers chrétiens de célébrer le 1er janvier comme la fête de la Circoncision, marquant le huitième jour après la naissance de Jésus (en comptant à partir du soir du 24 décembre, conformément à la coutume juive). Ce lien suggère un effort délibéré pour créer un calendrier liturgique cohérent.
Il est essentiel de reconnaître le contexte historique dans lequel Noël est apparu. Entre le IVe et le VIe siècle, alors que le christianisme se répandait dans l’Empire romain, les dirigeants chrétiens ont commencé à « christianiser » les fêtes païennes locales pour faciliter l’évangélisation. Ce processus a consisté à adopter et à réinterpréter des pratiques culturelles existantes pour y intégrer des thèmes chrétiens. Par exemple, la fête romaine des Saturnales, une célébration au milieu de l’hiver, et d’autres rituels liés au solstice ont été progressivement imprégnés d’une signification chrétienne. Toutefois, cette pratique d’adaptation culturelle n’a commencé sérieusement que vers 300-320 de notre ère, bien après que la date du 25 décembre ait été proposée pour Noël.
Avant cette période, les chrétiens étaient engagés dans une lutte contre les religions païennes dominantes des mondes romain et perse. Persécutées et marginalisées, les premières communautés chrétiennes n’étaient pas susceptibles d’adopter en bloc les coutumes païennes. Au contraire, elles cherchaient à se distinguer de leurs voisins païens, en soulignant le caractère unique de leur foi. Par conséquent, le choix du 25 décembre comme date de naissance de Jésus, qui s’est produit 100 à 150 ans avant la christianisation généralisée des fêtes païennes, ne peut être considéré comme une simple tentative d’apaiser les païens romains, comme le suggèrent certaines théories populaires.
L’une de ces théories fait référence à la fête romaine de Sol Invictus, le « Soleil invaincu », instaurée par l’empereur Aurélien en 274 de notre ère et célébrée le 25 décembre. Ses détracteurs affirment que les chrétiens ont récupéré cette fête païenne pour rendre leur foi plus acceptable aux yeux des convertis romains. Toutefois, cela ne tient pas compte du fait que les chrétiens avaient déjà fixé la date de la naissance de Jésus au 25 décembre au début du troisième siècle, soit au moins 70 ans avant le décret d’Aurélien. De plus, certains historiens suggèrent que la création de Sol Invictus pourrait avoir été une tentative des autorités romaines de contrer la popularité croissante du christianisme, plutôt que l’inverse. La chronologie de ces événements complique le récit de Noël en tant que dérivé païen.
Pour répondre aux questions plus générales concernant Noël, examinons plusieurs points clés :
Noël est-il une fête biblique ?

La Bible n’ordonne ni ne décrit la célébration de la naissance de Jésus. Si la nativité est un événement central de la théologie chrétienne, sa commémoration en tant que fête est un développement ultérieur ancré dans la tradition plutôt que dans les Écritures.
La célébration de Noël contient-elle des éléments d’origine païenne ?

Cela ne fait aucun doute. Au fil du temps, Noël a absorbé des éléments de diverses traditions culturelles, telles que l’utilisation d’arbres à feuilles persistantes, de couronnes et de festins d’hiver, qui trouvent leur origine dans des pratiques préchrétiennes. Ces éléments ont été réinterprétés pour véhiculer des thèmes chrétiens, mais leurs origines païennes sont bien documentées.
Le 25 décembre est-il la bonne date pour célébrer la naissance de Jésus ?

C’est possible, mais hautement improbable. L’absence de preuves historiques ou scripturaires, combinée à la nature spéculative des calculs des premiers chrétiens, suggère que le 25 décembre est plus symbolique que factuel. Des facteurs tels que la mention de bergers dans les champs (Luc 2:8), ce qui serait inhabituel en hiver, jettent un doute supplémentaire sur l’exactitude de cette date.
Noël est-il une fête païenne ?

L’hypothèse selon laquelle le 25 décembre est la date de la naissance de Jésus n’est pas intrinsèquement païenne. Le choix de cette date repose sur un raisonnement théologique, et non sur un culte païen. Si Noël a intégré des éléments païens au fil du temps, son objectif principal, qui est de célébrer l’incarnation du Christ, est résolument chrétien.
En conclusion, les origines de Noël sont complexes, mêlant les traditions théologiques juives, les spéculations des premiers chrétiens et les adaptations culturelles ultérieures. S’il est presque certain que le 25 décembre n’est pas la date réelle de la naissance de Jésus, son choix n’est pas une capitulation devant le paganisme, mais le résultat de tentatives sincères, bien qu’imparfaites, d’honorer un événement central de l’histoire du salut. L’évolution de la fête reflète l’interaction dynamique entre la foi et la culture, un processus qui continue à façonner sa célébration aujourd’hui.

Citation puissante

La Bible n’a pas besoin d’être réécrite, mais elle a besoin d’être relue.

James H. Charlesworth
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